La forme géométrique du cercle évoque à la fois la forme de la planète bleue, un siphon, un puits, un forage, l'œil d’un cyclone, ensemble d’éléments qui se rapportent au thème de ce travail, celui de l’eau. Celui-ci m’a, en effet, inspiré une réflexion sur l’avenir de la Terre, sur laquelle la survie de l’humain dépend de façon intrinsèque de l’élément aqueux, puisqu’il est la source de l’agriculture, des premières activités artisanales humaines comme la céramique, de la vie enfin, le corps humain étant composé d’eau à 70% environ. J’ai, à travers le choix de cette forme, voulu réunir la symbolique de notre planète à travers celle du cycle de l’eau, générant la vie. 

Le cercle, c’est aussi une forme approchant celle du visage humain, et par glissement, celle des premiers miroirs antiques. Durant des millénaires, le seul moyen qu’avait l’homme de connaître son apparence physique était de s’approcher de son reflet dans l’eau. Celle-ci symbolise donc le moyen de la connaissance de soi, mais aussi, à travers le mythe de Narcisse, celui de notre perte dans la contemplation de notre ego. Cette ambiguïté est présente dans mon travail, qui cherche à capter le mouvement vital de l’eau par sa forme en surface, tout comme le piège létal de la plongée égotique en soi-même, de l’oubli de l’autre et du monde, par sa couleur sombre et inquiétante.

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C’est le lien entre ces deux aspects de l’élément primordial que j’ai voulu souligner dans ce travail, celui de l’eau, source de vie, comme de catastrophes climatiques dramatiques et mortelles.

REFLECTIVE